Christophe De Doncker, professeur au KEN

Christophe De Doncker

4ème Dan de karaté
CBK – Certificat de body Karaté
DIF – Diplôme d’Instructeur Fédéral

Christophe s’occupe de l’enseignement aux Baby Karaté et aux enfants débutants. Il s’occupe également de la section Body Karaté.

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Karaté, l’art de la main vide

Histoire du Karaté

Le karaté naquit sur l’île japonaise d’Okinawa, mais son origine serait chinoise et remonterait aux VIe ou VIIe siècles. À cette époque, le moine indien Bodhidharma aurait enseigné à ses pairs du temple de Shaolin, en Chine, près de Dengfeng, des techniques de combat afin qu’ils se défendissent contre les brigands qui sévissaient un peu partout.

On distingue trois types majeurs d’arts martiaux originaires d’Okinawa. Leurs noms proviennent des villes dans lesquelles ils étaient pratiqués : le shun -te à Shuri, la capitale ; le naha -te, dans le port de Naha ; et le toman -te, à Tomari. Les maîtres d’Okinawa choisirent le nom de karaté (kara signifiant « vide « ) pour désigner l’ensemble de leurs techniques de combat.

La pratique de cet art exige un entraînement tout à fait particulier, car il est destiné à durcir le tranchant des mains et les articulations des doigts afin de porter des coups secs. En compétition, le karatéka essaie de mettre hors de combat le partenaire, mais de manière fictive, les coups (portés avec les mains, les poings ou les pieds ) étant arrêtés avant de toucher. Un cri (le kiaï ) accompagne l’attaque, qui est parfois très aérienne.

Le karaté de style Shotokan est habituellement représenté par le Tora No Maki, un symbole que l’on retrouve sur la couverture du livre de Funakoshi Karate-Do Kyohan. Le tigre, a été dessiné par un artiste japonais renommé, Hoan Kosugi, pour honorer Gichin Funakoshi qui l’utilisa ensuite sur la page couverture de son premier livre pour symboliser la force et le courage.

Le long chemin de l’apprentissage du karaté…

Selon la tradition japonaise, l’apprentissage des arts martiaux s’effectue en trois étapes majeures : Shu, Ha et Li.

Shu: L’étape où l’élève apprend à exécuter correctement les techniques en imitant le professeur. C’est la découverte des éléments qui interviennent dans l’exécution d’une technique classique. C’est la correction continuelle de soi pour faire correspondre le plus possible notre technique à celle du professeur. On prend conscience de la respiration, du hikite, de la rotation, de la position et de tous ces éléments qui, juxtaposés, développeront une technique efficace de karaté. Cette étape part de la ceinture blanche et se rend facilement au premier dan (ceinture noire) et même au-delà. Car, en karaté, la ceinture noire n’est que le début de la connaissance de l’art.

Ha: Le karatéka parvient à cette étape aux environs de la ceinture noire, après des années de pratique assidue. C’est un approfondissement de la méthode, une identification avec les gestes qui lui ont été enseignés. Le mouvement est « maîtrisé » et sort spontanément. Le réflexe est forgé, profond, naturel. Le karaté fait maintenant partie intégrante de l’élève. Les éléments divers tels que la respiration, le kime, le hikite s’harmonisent pour donner une technique réussie. Sa forme ne comporte plus d’erreurs majeures, ce qui la rend garante d’une efficacité réelle. Le travail de l’esprit commence aussi à porter fruit : le karaté monte d’un cran et se rapproche parfois de l’art.

Li: Selon les japonais, c’est l’art proprement dit. C’est la maîtrise du karaté, la renaissance, l’éveil de l’individu au-delà de la technique. Le maître a tout assimilé et s’est « trouvé », comme l’artiste. Le karaté s’est personnalisé, le maître a retaillé le karaté à sa dimension propre, en harmonie avec son être profond, son unicité. Des états mentaux de qualité supérieure (quiétude, sérénité) imprègnent souvent l’esprit et l’agir des individus qui atteignent ce niveau. Le long cheminement dans l’effort a mené à une qualité d’être et de conscience qui, à son tour, transparaît dans l’art du maître. C’est l’atteinte de l’équilibre entre l’esprit et le corps, aussi peut-on parfois lire qu’il est question d’illumination, de satori chez certains individus dans la tradition orientale.

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Dominique MATEOS, professeur au KEN

Dominique MATEOS

5ème dan karaté
Diplômé C.Q.P.
Arbitre kata/kumité.

2ème au championnat de France kumité corpo.
Au club depuis la ceinture blanche en 1991

Dominique s’occupe des cours enfants qui se déroulent le samedi après-midi. Il participie au body-karaté le vendredi. Il est également Président et professeur au club de Saint Sébastien de Morsent.

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La section karaté de l’Amicale de Navarre dans la revue « La 27ème Eure »

Article de la page 31 de la revue !

Bonne lecture 😉

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Les katas du Karaté Shotokan

Un Kata est un combat contre des adversaires virtuels, il permet d’apprendre progressivement des techniques qui vont croître dans la difficulté. C’est un exercice qui doit être reproduit plusieurs fois afin de bien l’assimiler et permettre ainsi de façonner son corps, de le muscler, l’assouplir et le durcir.Il existe plusieurs types de Kata (de BASE, AVANCÉS, SUPÉRIEURS, de COMBAT, FORMATION du CORPS, de STABILITÉ et RESPIRATOIRE) comportant toutes les techniques de base du Karaté shotokan.

Les katas origine des taos (formes) des styles chinois (kempo) qui ont influencé le karaté et ils formaient jusqu’à la dernière guerre, avec les assauts conventionnels, la seule forme d’enseignement du karaté. Bien que datant d’une époque lointaine, ils ne sont pas périmés pour autant. Au contraire. Le jiu-kumite, par exemple, nous amène à travailler des techniques unidirectionnelle ment, face à un adversaire unique; le kata seul, nous fait envisager le combat contre de multiples adversaires. Il nous enseigne à parer, esquiver, bloquer en changeant de direction, sauter au-dessus d’attaques, frapper simultanément ou en enchaînement avec pieds et poings, agripper, projeter, luxer des articulations. Le kata nous impose de travailler des techniques que nous aurions sans doute tendance à négliger à la longue, mais qui peuvent se révéler vitales en autodéfense, lors d’un véritable combat pour sa vie.

Les noms des katas font souvent écho à leur origine chinoise, soit par leur poésie naturaliste, le nom du maître qui les a transmis ou, lorsque modifiés dernièrement, à des références plus japonaises. Ainsi : pin-an (paix et tranquillité); kushanku (professeur chinois qui enseigna le kata); heian (période féodale japonaise); tekki (cavalier de fer); hangetsu (demi-lune); Wanshu (hirondelle); En-pi (vol de l’hirondelle); chinto (grue sur le rocher); jitte (dix mains); bassai (traverser la forteresse); kanku (salut au soleil); etc.

En shotokan, les katas sont les suivants et se classent dans trois catégories selon leur niveau de difficulté (la classification peut varier d’une école ou d’une association à l’autre…).

Efficacité et pureté technique

« Karate ni sente nashi » a-t-on pris le soin de graver sur le tombeau de Gichin Funakoshi.  » En karaté, il n’y a pas d’avantage à la première attaque  » était en effet la phrase que le fondateur du karaté moderne avait choisie pour définir le karatéka. Le fait que tous les katas commencent par un blocage a la même signification. Le kihon, l’exercice de base, insiste également sur les blocages qui doivent garder une place primordiale dans chaque entraînement disait Masatoshi Nakayama. Il est intéressant de constater qu’un kata commence toujours par une technique défensive, ceci afin de rappeler à tous que le karaté ne doit servir qu’à se défendre. Il compte toujours un ou deux temps forts où l’on pousse un cri abdominal bref, le kiaï, qui aide à concentrer toute notre énergie : c’est le moment où on « porte un coup décisif » contre un adversaire plus coriace que les autres. Un des buts du kata est de faire se rejoindre efficacité et pureté technique, aussi le respect scrupuleux de la forme du kata est-il un critère indissociable de sa réussite. Bien que le kata soit un exercice formel, il ne reçoit sa signification qu’associé à son interprétation, le bunkaï.

Les positions de base

Mentionnons que les positions originelles du To-de était beaucoup plus hautes et naturelles que celles du shotokan contemporain, tout comme celles des styles du Sud de la Chine qui ont influencé la naissance de l’Okinawa-te. C’est Yoshitaka Funakoshi qui a « exagéré » les positions, les abaissant au maximum, les allongeant jusqu’aux positions qui caractérisent le shotokan d’aujourd’hui. Le centre de gravité descend, accroissant ainsi équilibre et force statique; l’allonge de l’attaque (ou du retrait) augmente; les muscles travaillent davantage en position basse, ce qui forme des karatékas capable de bondir à l’assaut une fois revenus dans une position plus naturelle, comme le fudo-dachi.

Zen-kutsu-dachi

Position vers l’avant, classique du shotokan, pieds largeur des hanches, genou avant plié, jambe arrière droite, talons au sol; 60 à 70% du poids sur jambe avant.

Ko-kutsu-dachi

position vers l’arrière. Jambe arrière – le genou et le pied sont alignés). Les deux pieds à angle droit, talons sur une même ligne. 70 à 80% du poids sur jambe arrière, pliée. Genou avant légèrement fléchi. Typique au shuto-uke.

Kiba-dachi

position du cavalier. 50% du poids sur chaque jambe. Talons sortent légèrement vers l’extérieur et genoux poussent vers l’avant. Pieds parallèles et enlignés, fessiers et abdominaux contractés, buste droit.

Nekoashi-dachi

position du chat (position arrière). Jambe arrière, pliée, supporte 90% du poids. Jambe avant, talon décollé du sol et vis-à-vis du gros orteil de l’autre pied. L’angle ne fait plus 90 °, mais se rapproche plutôt de 45 degrés.

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